Le code de l’indigénat en Nouvelle-Calédonie

Modifié par Clemni

La Société française de protection des indigènes des colonies a été fondée en 1881 en réaction aux premiers décrets réglementant globalement le statut d’indigène en Algérie. Elle se propose dans l’article 2 de ses statuts « de protéger les populations indigènes des territoires relevant du gouvernement de la République, et de travailler à leur progrès matériel et moral ».

Spoliation des indigènes de la Nouvelle-Calédonie. Mémoire du Comité de protection et de défense des indigènes, Paris, 1901

« La situation faite aux indigènes de cette grande île est peut-être la plus cruelle qui puisse être signalée dans nos possessions coloniales.

En pleine paix et cinquante ans après la prise de possession, les propriétés des indigènes et leur liberté personnelle y sont entièrement livrées au bon plaisir et à l’arbitraire de l’Administration.

Le point de départ de ce régime odieux n’est autre qu’une déclaration du 20 janvier 1855, suivie d’une décision du gouverneur du 10 avril 1855, déclaration et décision monstrueuses en droit. [...]

C’est par application de ces actes officiels que nos malheureux sujets, ces Français de la Nouvelle-Calédonie, car s’ils ne sont pas citoyens, ils sont, du moins, officiellement et légalement français, sont soumis à une spoliation continue et systématique, qui a pris, dans les dernières années, des proportions gigantesques. Et cela, au moment où on pouvait disposer en faveur des colons des terrains de l’administration pénitentiaire, sans léser aucun intérêt.

Cette année même (1901), on décuple le mal par la création d’un impôt de capitation, qui pèse sur les seuls Canaques.

Que se passe-t-il donc ?

[…] Les demandes que nous formulons au nom de l’humanité et de la justice […] :
1. Abrogation du décret du 12 mars 1897 sur l’indigénat : c’est ce décret qui confère au gouvernement le droit d’interner sans jugement les indigènes ; et cela sans aucune limite à la durée de cet internement. Il faut savoir que, dans les colonies, l’internement est prononcé couramment sans que l’indigène ait été entendu par celui qui signe l’arrêté, sans même qu’un défenseur ait présenté des explications en son nom. […]

BnF Gallica.

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